Je ne suis pas sûre que nous nous rendions bien compte de l’importance de nos pensées. Nous avons environ 60 000 pensées par jour. Quand on considère qu’on est en moyenne éveillé 17h par jour, cela représente autour de 3530 pensées par heure soit 58 pensées par minute. Voilà, toutes les secondes environ, on a une pensée différente ! De quoi donner un peu le vertige et à réfléchir sur la teneur et l’importance de nos pensées, tu ne crois pas ?

L’importance de nos pensées : une histoire de perception
Comprendre qu’il n’y a pas UNE réalité
Ce n’est pas une révélation, on est constamment bombardé d’informations. Toute la journée, où que l’on aille et quelle que soit notre occupation. Seulement voilà, notre cerveau n’est capable de traiter consciemment qu’une toute petite partie de ces informations. C’est-à-dire que le cerveau ne va consciemment sélectionner et garder en mémoire qu’une infime partie des informations auxquelles il est soumis. Ainsi, deux personnes qui vivraient exactement la même journée, en étant soumis aux exactes mêmes informations, n’auraient pourtant pas une perception identique de la journée passée.
Le mot qui importe ici est le mot perception. Parce que tout le sujet est vraiment là ! Contrairement à ce que l’on pourrait penser, nos vies ne sont que des perceptions de la réalité, et pas la réalité elle-même.
Dans une même situation, deux personnes pourraient ressentir ou analyser les choses de manière totalement différente, selon la perception qu’elles ont de la situation. C’est l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Factuellement, le verre est rempli à moitié. Mais notre perception de ce verre dépend de nos pensées. Si j’ai très soif par exemple, je vais avoir l’impression que le verre est à moitié vide, qu’il n’y en a pas assez.
Comprendre l’importance des pensées avec un exemple
Pour te donner un exemple peut-être un peu plus parlant, prenons la situation hypothétique d’une première jeune femme ayant peu confiance en elle. On appellera cette jeune femme Marie. Elle ne s’aime pas beaucoup et ne s’accorde que peu de valeur. Une deuxième jeune femme, Julie, est, elle, beaucoup plus sûre d’elle. Elle se regarde avec plus d’indulgence, et s’accorde un peu plus de valeur que Marie. Si toutes les deux étaient confrontées à la même situation, à savoir le fait de croiser un homme charmant dans la rue qui leur sourit, les deux jeunes filles n’auraient probablement pas la même réaction. Julie se dirait peut-être qu’elle plait à ce jeune homme et qu’elle est flattée. Marie, qui elle ne pense pas forcément pouvoir plaire à un homme, pensera peut-être qu’il se moque d’elle parce qu’elle a quelque chose coincé entre les dents.
Ok, je te l’accorde, c’est un peu basique comme exemple. Et loin de moi l’idée d’insinuer que plaire à un homme est la seule chose qui nous intéresse ! Mais c’est un exemple facile et parlant. Et il en dit surtout beaucoup sur l’importance de nos pensées. Parce que nos pensées créent des émotions, à travers lesquelles nous observons la réalité. Parce que l’une et l’autre des jeunes filles s’accordent ou non de la valeur, leur perception de la réalité est différente. La situation est pourtant exactement la même. Il est presque impossible d’avoir une pensée sans qu’elle ne provoque une émotion en nous, qu’elle soit positive ou négative.

Nos pensées créent nos émotions
Comprendre le biais de confirmation
Les pensées, et les émotions qui y sont associées, sont le filtre à travers lequel on regarde et on interprète le monde. Si l’on se persuade qu’il ne peut nous arriver que des mauvaises choses, que les gens autour de nous nous veulent du mal, c’est ce que l’on va voir chez eux, et ainsi “attirer” dans notre vie. Quand on croit que quelque chose est vrai, notre cerveau cherche (et trouve !) les preuves que ce que nous pensons est vrai. Cela s’appelle le biais de confirmation. Ainsi, dans le cas de Marie, elle se dit que le jeune homme ne pouvait pas être sincère, parce que de toute façon, son sourire était un peu narquois, et qu’il avait l’air plus malveillant qu’autre chose. Est-ce que tu me suis ?
Attention en revanche à une chose : ce que nous pensons représente notre réalité mais nous ne sommes pas nos pensées. Soyons clair et direct, ce n’est pas parce que l’on pense qu’on est une grosse m*rde que c’est vraiment le cas. Par contre, quand on se persuade qu’on est une grosse m*rde, on envisage le monde avec ses yeux là : tout le monde pense forcément cela de nous, on n’arrivera jamais à rien, personne ne nous aimera jamais… Et notre comportement est donc celui d’une personne qui repousse les belles choses qui pourraient s’offrir à elle.
Comment se créent nos pensées ?
Nos pensées créent notre réalité, c’est toute l’importance de nos pensées. La plupart du temps, nos pensées viennent à nous, d’après nos expériences, d’après nos croyances par rapport à nous-même et à la façon dont la vie fonctionne. Chaque événement que nous vivons est une donnée de plus qui vient alimenter nos croyances, puis nos pensées. Nous ne choisissons généralement pas délibérément ces pensées et c’est là tout le problème.
J’espère que tu comprends maintenant l’importance de nos pensées dans la façon dont on aborde nos vies. Il est ainsi capital de sélectionner nos pensées avec attention et intention. Commence par prendre du recul sur les histoires que tu croies sur toi, celle que tu te racontes et que tu te répètes en boucle : quelles sont-elles et sont-elles vraiment vraies ?
Apprendre à apprivoiser ses pensées
Réussir à prendre du recul
Observe, apprends à apprivoiser tes pensées pour ensuite les utiliser en ta faveur. C’est un travail qui prend beaucoup de temps mais qui est extrêmement bénéfique sur la durée. Dès qu’une pensée déplaisante surgit dans ta tête, note-le. Prends le temps de le remarquer, et demande-toi ensuite si cette pensée est vraie, factuelle. Est-ce que tu n’arriveras vraiment jamais à rien ? As-tu déjà réussi des choses dans ta vie ? N’est-ce pas la preuve que tu es capable d’accomplir d’autres choses ? Il en va bien sur de même de ta capacité à être aimée ! Être plus positif s’apprend avec le temps !
De la même façon que l’on s’entraîne pour devenir bon dans un sport, il est primordial de t’entrainer à choisir tes pensées. Surtout si ton mental est habituellement occupé par des pensées qui ne te servent pas, les fameuses pensées limitantes. En choisissant délibérément tes pensées, c’est un peu ton histoire et surtout, celle de tes capacités que tu réécris. Pour ma part, je travaille en ce moment à réécrire la façon dont je considère ma mémoire. J’avais jusque là l’habitude de me dire, et de dire à qui voulait l’entendre, que j’avais une mémoire de poisson rouge. Quand il entend ça en boucle, le cerveau a tendance à se dire “ok, j’ai une mémoire de poisson rouge, noté !”.
Le cerveau est capable de croire n’importe quoi, c’est la répétition et les preuves qui comptent pour lui. Il ne sait pas faire la différence entre une pensée qui est vraie et une pensée qui est fausse. Donc à présent je me dis que ma mémoire est merveilleuse et sans limite. Et je cherche consciemment les preuves de cela : tiens, cette histoire dont telle personne parle et dont je me souviens parfaitement !
Chercher des preuves utiles
Tu cherches aujourd’hui un travail et commence à désespérer de ta capacité à en trouver un ? Est-ce que tu n’as pas déjà trouvé un travail auparavant ? Voilà la preuve que tu en es capable alors ! Idem si c’est plutôt l’amour que tu cherches bien sûr, ou n’importe quoi d’autre.
Et même s’il n’y a pas eu de précédent dans ton historique, quelqu’un quelque part à surement déjà fait ou eu ce que tu souhaites. C’est une preuve suffisante que c’est possible, même pour toi !
J’espère que ces exemples ont du sens pour toi et qu’ils te permettent de réaliser l’importance de nos pensées. Si les pensées qui tournent en boucle dans ta tête ne te conviennent pas, ne te laisse plus diriger par elles. Choisis-les consciemment, donne-leur une réelle intention. Tu verras rapidement des changements positifs dans ton état d’esprit et dans ta vie, c’est promis !
Importance de nos pensées : Pour passer à l’action
EDIT : merci à la douce Pauline du compte Entre Deux Bêtises pour sa précision, cet exercice est appelé « les colonnes de Beck » !
Sur un carnet, dessine 4 colonnes. Dès qu’une pensée négative te vient à l’esprit, note-la dans la première colonne. Dans la deuxième, pose-toi la question de savoir si cette affirmation est objective, factuelle. Dans la troisième, note ce que dirait une amie de toi par rapport à cette affirmation. Et enfin dans la dernière, écris la nouvelle affirmation par laquelle tu souhaites remplacer la première. Et relis-la dès que ta pensée négative te revient en tête. Voir même, recommence l’exercice entièrement !
Hello Sarah ! Trop bien ton article, je l’ai dévoré ! 😍 (et merci pour le lien vers l’article thebboost 😘)
Merci à toi, c’est si gentil ! Et surtout, merci pour tes articles que j’adore ! 😘